Comment définir la salsa colombienne ?

C’est à Cali, véritable vivier de bons danseurs motivés, entraînants et infatigables qu’est née la salsa de Cali. Un mélange de Pachanga, de Boogaloo, de Mambo, de Currulao, de Cumbia et dans certains cas, on retrouve des pas appartenant à d’autres danses du folklore colombien telles que le Mapalé et le Joropo, la salsa de Cali « el baile caleño ». Aujourd’hui, les écoles de salsa se développent et se multiplient à Cali. Le salsodromo, l’équivalent du Sambodrome de Rio de Janeiro, se voit défiler chaque année les meilleures écoles de salsa à Cali. La salsa colombienne prend de l’ampleur dans le monde entier et se voit chaque année récompensée.

Caractéristiques : La Salsa « Caleña » est tonique. Elle accentue le mouvement des jambes, particulièrement des genoux vers le bas, et la pointe des pieds. Il existe un mouvement subtil des hanches, du torse et des épaules. On rencontre parfois des petits sauts, des séries de petits pas, des glissés, des vibrations, des balancements et des mouvements circulaires. Elle intègre également des figures ou des tours rapides avec les bras. Ils sont exécutés en même temps que des mouvements de pieds, généralement d’une vivacité surprenante!

Les Salseros de Cali (Los Caleños) introduisent le rythme syncopé dans le mouvement corporel, ils recréent ainsi le temps rythmique et accentuent les « coupes » (breaks) musicales : il est donc fondamental pour les Caleños de s’exercer à l’écoute musicale afin que le corps s’imprègne du rythme et de la mélodie de certains instruments. A chaque temps musical correspondent des pas, des tours, des piqués (pointes des pieds et talons qui marquent le temps sur le sol) ainsi que des « décharges » (moments de création dans l’instant).

Bien qu’il soit défini, le style Caleño est ouvert: il a pour qualité d’intégrer d’autres styles qui l’enrichissent et le transforment tout en lui insufflant sa propre identité: la Salsa de Cali n’a d’autres limites que de danser dans le rythme, avec le cœur et surtout à travers l’improvisation.